ETE CLASSIC N°2 : Le couple Burton/Taylor années 60 et "Zabriskie point" d'Antonioni années 70
Lété à Paris comme ce WE veut dire pluie frisquette et ciel gris, manches longues et fenêtres à peine entrouvertes pour se souvenir quon est en juillet Dans les boutiques désertes et désolées, la fin des soldes séternise avec des fonds de tiroir bradés par des boutiques harassées par les multiples démarques qui vident leurs étagères et leur rapportent à peine le prix dachat Déjà, les collections dhiver sont installées pour les touristes japonais à rincer, déjà on vend les cahiers siglés de la rentrée des classes dans les hypermarchés Les rares commerces dalimentation survivant sont fermés, affichette des congés sur les portes, les boulangers, les bouchers, les cafés, les kiosques à journaux, les teinturiers, tous à la plage sous écran solaire des crèmes cosmétiques Reste le ciné climatisé et les DVD à louer, la télé où, hormis la soupe Endemol/TF1 "Secret story" relégué en extrême fin de soirée le vendredi pour cause daudience déclinante (on comprend pourquoi, on a rarement vu un tel niveau dennui collectif contaminant ), mais tant quil reste certaines chaînes du câble, on est sauvés par lécran total
Eté classic 1 : "Fallen angel" ("Crime passionnel") (1945) dOtto Preminger et "12 Hommes en colère" (1957) de Sydney Lumet


Après la reprise en salles actuellement de "12 Hommes en colère" de Sydney Lumet et la critique du DVD "Crime passionnel" dOtto Preminger, voici quelques films classiques glanés sur la chaîne cinéma TCM pendant le WE
"Sand piper" ("Le Chevalier des sables") (1965) de Vincente Minelli
Pitch : une jeune mère célibataire (Liz Taylor) se voit enlever son fils, quelle élève comme un petit sauvage dans une cabane sur la plage, pour lenvoyer dautorité en pension. Mais le pasteur directeur de la pension nest dautre que Richard Burton
"The V.I.P.s" ("Hôtel international") (1963) d'Anthony Asquith
Pitch : dans la salle d'attente VIP d'un aéroport de Londres, un groupe de passagers attend un avion qui ne décolle pas à cause du brouillard. Chacun personnage, archétype dune catégorie sociale caricaturée, va jouer pendant cette nuit dattente sa vie amoureuse ou professionnelle . Lactrice idiote veut un rôle à tout prix, le réalisateur génial ne veut pas payer ses impôts, lhomme daffaires ignore qu'il est aimé de sa secrétaire, le milliardaire (Richard Burton) perd sa femme infidèle (Liz Taylor) pour un gigolo français (Louis Jourdan), la grosse duchesse ruinée voudrait bien financer l'entretien de sa maison, etc... Cette sage et frileuse machine US sixties, prétexte à réunir le célèbre couple de monstres sacrés, aligne donc une affiche prestigieuse, avec, outre, Richard Burton et Liz Taylor, également un casting international avec notamment Elsa Martinelli et Louis Jourdan, etc... pour ne pas en tirer grand chose
Burton & Taylor dans "The V.I.P.'s"
"Zabriskie point" (1970) dAntonioni
Pitch : un jeune homme fuyant une accusation dun meurtre quil na pas commis et une jeune fille rechignant à rejoindre la société qui lemploie comme secrétaire, vont se perdre volontairement dans le désert sublime dAntonioni. Un film magnifique sur la génération peace and love, plus social, politique et engagé quil ny paraît.